"En France, 8 français sur 10 se plaignent de leur dos, c’est la première cause d’arrêt maladie".
Le premier réflexe est de prendre des anti-douleurs : les français sont champions pour la consommation de médicaments. L’assurance maladie s’est engagée dans une campagne de sensibilisation pour lutter contre la première cause d’absentéisme au travail, et, ainsi, mettre en place une réelle prise en charge en incitant la population à continuer de bouger, faire de l’exercice et agir davantage sur son terrain au quotidien.
L’ostéopathie s'inscrit pleinement dans dans cette logique de traitement à titre préventif avant tout, et misant sur les propres capacités de notre organisme pour se défendre contre le mal de dos.
D'où vient vraiment le mal de dos ?
Nous pouvons avoir mal au dos à tout âge et pour différentes raisons.
En premier lieu, à cause de l'activité et de la posture. Par exemple,chez les enfants, le mal de dos peut être causé par le port du cartable et, chez le sportif, par des faux mouvements. Le dos soutient tout notre corps, sollicité en permanence par nos mouvements et par la pesanteur, il est souvent maltraité.
Pourquoi les tissus souffrent mais n’engendrent pas forcément de douleur chronique mais plutôt soudaine ?
Sans que l’on s’en rende compte, le corps compense les déséquilibres provoqués par un choc, une émotion, une chirurgie. Il va créer alors des adaptations pour nous permettre de vivre normalement, sans autre douleur. Et un jour, sur un simple geste que l’on a déjà répété des dizaines, voire des centaines de fois, on se retrouve complètement bloqué. La douleur avait disparu, mais pas les séquelles liées à celle-ci. Notre corps est un vrai disque dur !.
Petit zoom sur ... la lombalgie, cette douleur dans le bas du dos. Il existe 3 types de lombalgies :
- radiculaire : compression d’un nerf crural ou sciatique qui donneront respectivement des irradiations dans l’avant ou l’arrière de la jambe
- symptomatologique : relevant d’une pathologie sous jacente, demande une consultation médicale avant une prise en charge ostéopathique
- commune :
- tension musculaire et/ou faiblesse musculaire des abdos et muscles érecteurs du rachis (muscle de soutien de la colonne),
- problèmes viscéraux et/ou gynéco,
- hernie, glissement antérieure d’une vertèbre, arthrose, arthrite, ostéoporose,
- posture.
Le traitement de la lombalgie, pour prendre cet exemple, devra donc être adapté à sa cause !
Alors, médicaments ou ostéopathie ?
Des médicaments pour traiter le mal de dos ?
Notre premier réflexe est, parfois l’automédication mais nous ne pensons pas aux conséquences que cela engendre. En effet, par manque de temps,nous pensons directement à prendre ces différentes catégories d’antalgiques plus ou moins bien dosés.
Les antalgiques permettent de diminuer la douleur (ex : migraine, douleur légère) du doliprane, aspirine à l’ibuprofène.
Les anti inflammatoires luttent contre une inflammation (ex : fièvre, crise d'arthrose, tendinite). Plus fort que les antalgiques, ils existent sous plusieurs formes de la codéine à la morphine. L'estomac et les intestins sont sensibles à ces médicaments : nausées, vomissements, diarrhées, pesanteur ou douleurs d'estomac, voire ulcère et hémorragie digestive.
Sur le long terme, non seulement le corps s’habitue ce qui entraîne une augmentation des prises et du dosage, mais cela a des conséquences comme l’apparition de tendinites, des dysfonctions au niveau viscéral notamment estomac et foie qui sont les organes de régulation et synthétisation. Une sur-sollicitation de ces organes entraîne alors une irritation de terminaisons nerveuses qui engendreront des douleurs aussi bien viscérale que mécanique.
Le traitement du mal de dos en ostéopathie
L’ostéopathe effectue un interrogatoire, un bilan visuel et palpatoire, mobilise les tissus (muscles, os, fascias..), et repère les zones de tensions et de dysfonctions. Cela lui permet de corriger les différentes origines de la douleur pour traiter au mieux votre mal de dos.
L’origine des douleurs dorsales peut être parfois surprenante. Congestion d’un organe, muscle spasmé, déséquilibre postural, adhérence cicatricielle.... Elle n’est pas toujours celle que vous imaginez.
D’où l’intérêt de consulter un ostéopathe, qui en traitant votre foie, votre diaphragme, votre cheville ou votre cicatrice de césarienne peut vous soulager rapidement et durablement.
En réalité, il n’y a rien de très étonnant quand on sait que, dans notre organisme, tout est lié et que c’est ce principe de globalité qui fonde l’ostéopathie.
Votre thérapeute peut également vous donner des conseils concernant la gestion du stress au quotidien, l’ergonomie de votre mobilier ainsi que votre alimentation qui peuvent être des facteurs aggravant vos douleurs dorsales.
N’oubliez pas que votre ostéopathe n’intervient pas seulement en cas d’urgence, mais il est aussi conseillé de consulter en dehors des phases douloureuses afin d’agir en prévention.
L’approche ostéopathique n’exclut, en aucun cas, les examens ni les bilans réguliers à effectuer chez votre médecin. Votre ostéopathe pourra, si nécessaire, vous orienter vers un autre praticien de santé.
Alors, faut il préférer les médicaments à l’ostéopathie ?
On ne peut pas dire que les médicaments soient inefficaces, ni qu’ils soient indispensables. Tout dépend de la pathologie. Mais, bien souvent les médicaments sont un réflexe de soulagement immédiat. Or, utilisés à mauvais escient, trop rapidement, avec des dosages trop forts... Ils ont de nombreuses conséquences sur l’organisme. De manière générale, voyez davantage votre médicament comme un acte complémentaire aux solutions naturelles. Dans le cas du mal de dos, votre premier réflexe sera l'ostéopathie, et éventuellement un antalgique type doliprane pour calmer rapidement la douleur.
Cela pourra vous éviter de masquer certaines douleurs et d'identifier leurs réelles causes.
Une à deux visites par an d'ostéopathie est idéal à titre préventif.
Lorsque votre mal de dos est aigu, votre ostéopathe vous préconisera 1 à 2 séances espacées d'environ trois semaines. A l'issue d'une première séance, l'ostéopathe a levé les blocages qui empêchaient le corps de s'autoguérir. Cette autorégulation se poursuit dans les deux semaines qui suivent. Le corps continue son travail de relâchement même après la séance.
Pour une douleur latente/chronique : plusieurs séances peuvent être nécessaires. De manière générale, plus le traumatisme est ancien et plus le traitement ostéopathique sera long.